Zone d'identification
Type d'entité
Collectivité
Forme autorisée du nom
Comité France-Amérique
forme(s) parallèle(s) du nom
Forme(s) du nom normalisée(s) selon d'autres conventions
Autre(s) forme(s) du nom
Numéro d'immatriculation des collectivités
Zone de description
Dates d’existence
1912-[1964]
Historique
Le Comité France-Amérique de Montréal est fondé en 1912 par le sénateur Raoul Dandurand. Il est une filiale autonome du Comité France-Amérique de Paris créé en 1909 par Gabriel Hanotaux, Louis Barthou et Raoul Dandurand. Le conseil d'administration est composé du président Raoul Dandurand, des vice-présidents Charles-Philippe Beaubien et H. Montagu Allan, du secrétaire Édouard Montpetit et des trésoriers P. B. de Crèvecoeur et Alfred Tarut. Les buts principaux du Comité sont de développer des relations culturelles, économiques et artistiques entre le Canada et la France, d'accueillir les personnalités françaises de passage au Canada, d'aider les étudiants canadiens qui étudient à l'étranger, d'encourager la culture au moyen de bourses, concours, prix, récompenses et voyages, et d'organiser des oeuvres de secours et d'entraide appropriées aux circonstances et aux relations amicales existant entre le Canada et la France (Lettres patentes, 1949).
La première action de l'organisme est de préparer le voyage de la Mission Champlain au Québec à l'occasion du premier congrès de la langue française en Amérique. Une grande réception est offerte aux membres de la mission à l'Hôtel Windsor par le Comité.
Au début de la Première Guerre mondiale, en octobre 1914, une section féminine du Comité France-Amérique de Montréal est organisée sous la présidence de Mme Rosaire Thibaudeau et prend le nom d'Aide à la France. Elle est chargée de venir en aide aux victimes de la guerre, de recevoir et collecter des dons en argent et en biens qui seront expédiés en France. Outre l'Aide à la France, le Comité réalise d'autres initiatives telles que le secours aux familles de mobilisés français, l'oeuvre de secours aux Belges, la souscription nationale, les dons d'automobiles et de maisons démontables, la souscription à l'emprunt français et la création de l'Association de la défense nationale dont le mandat est d'aider les officiers canadiens chargés de lever des bataillons.
Après la guerre, le Comité organise un grand nombre de réceptions. Les plus importantes ont été en l'honneur de la délégation d'officiers français présidée par le Général Pau (1918), de la mission française présidée par le Maréchal Fayolle (1921), de l'École d'agriculture de Grignon (1929) et de la délégation du quatrième centenaire de la découverte du Canada par Jacques Cartier (1934). En 1943, les administrateurs créent le Comité Canada-France pour venir en aide à la France lors de la Deuxième Guerre mondiale et de l'après-guerre. Les réceptions organisées par le Comité reprennent à partir de 1947. L'organisme accueille alors plusieurs ambassadeurs de France, politiciens, religieux et membres de l'Académie française.
Tout au long de son existence, le Comité France-Amérique de Montréal a participé à plusieurs projets culturels et économiques. Il organise une sous-section qui a pour principal objet d'indiquer aux investisseurs français les moyens les plus sûrs de se procurer tous les renseignements voulus sur les affaires canadiennes tant financières qu'industrielles et commerciales. Il crée également la Commission d'étude pour l'expansion du commerce franco-canadien. Dans les années 1910, il met en oeuvre, avec l'assentiment des directeurs de l'École des Hautes Études Commerciales, un musée de produits français et étrangers. En plus de fournir de l'aide aux étudiants qui désirent compléter leurs études en France, il crée, avec le concours du comité central de Paris, la Maison des étudiants canadiens à Paris. Enfin, il obtient la coopération de la Ville de Montréal pour la création d'un musée de l'enseignement de l'art français, inauguré en 1922.
Le Comité connaît deux autres présidents jusqu'en 1964 : le sénateur Charles-Philippe Beaubien qui succède à Raoul Dandurand en 1937 et le sénateur Thomas Vien de 1948 à 1964.